La voix du bon berger


Jean 10:11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

Arrêtons-nous un instant sur ce verset. Jésus est notre Bon Berger, il nous décrit ici une partie de son identité. Qu'est ce qu'un berger ? Nous savons de nos jours que le rôle d'un berger consiste à "garder les moutons". Voilà la courte définition que nous propose nos dictionnaires de la langue française. Nous savons aussi qu'un berger est un professionnel de l'élevage des moutons, brebis, boucs, chèvres, bouquetins... etc. Bien entendu, dans la pratique, le berger fait bien plus que cela. En effet, un berger vit, à proprement dit, avec son troupeau. Il veille sur chaque tête de bétail individuellement et en troupeau, il les soigne lorsqu'elles sont blessées, il leur fournit un endroit sécurisant dans la bergerie. Il les mène aux patûrages pour qu'elles puissent se nourrir et au point d'eau pour qu'elles se désaltèrent. Le berger dort, mange et passe ses journées auprès de son troupeau.

Jean 10 : 1-7
En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n`entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu`il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu`elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu`elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.


Selon les anciens récits montagnards, il est dit que le berger, pour assurer la sécurité de ses bêtes, après les avoir fait entrer dans la bergerie, dormait sur son seuil, de façon à ce qu'il soit, lui-même (son corps), la porte de la bergerie. Jésus nous dit qu'il est lui-même cette porte. Il est celui qui nous garantit le repos en toute tranquillité. Le berger des montagnes faisait don de sa propre vie en l'exposant aux regards et à la faim des loups et autres bêtes féroces qui rôdaient ; tout cela pour protéger la vie de son troupeau, afin qu'il puisse dormir paisiblement, au chaud et en sécurité. Lisons un peu plus loin.

Jean 10:14-15 Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis.

Le Berger connait ses brebis ; Jésus nous connaît, nous qui lui appartenons. Nous avons lu plus haut qu'il nous connaissait chacun par notre nom. Aussi, quand il nous appelle, nous le reconnaissons et nous le suivons. Mais qu'en est-il de nous ? Reconnaissons-nous vraiment le Seigneur lorsqu'il nous parle ? Pourquoi avons-nous donc tant de mal, souvent, à reconnaître sa voix ? Prenons un exemple concret et contemporain : le téléphone. Lorsqu'un membre de votre famille ou un proche vous appelle, en dehors de la technologie qui vous permet de savoir à l'avance qui appelle, comment reconnaissez-vous l'identité de l'appelant ? Voici la réponse qui nous vient à l'esprit, presque machinalement : Je reconnais sa voix !

L'empreinte vocale de chaque individu est différente. Chaque mot, chaque phrase, chaque expression, chaque intonation nous rappelle quelqu'un que nous connaissons bien et nous permet de le reconnaître. Mais, quelle est donc la chose qui nous permet de reconnaître aussi facilement et instantanement la voix d'un proche ? La réponse est bien entendu dans la question : car c'est un "proche" ! Autrement dit, nous sommes proche de cette personne et elle est proche de nous, nous la connaissons, et elle nous connaît. Nous avons surement passé beaucoup de temps en compagnie de cette personne, nous l'avons écouté, nous l'avons observé, nous avons peut être même vécu avec elle. Ce qui fait que l'on reconnait une voix, c'est notre proximité avec la personne à qui elle appartient. Avons-nous passé assez de temps dans la présence de notre Bon Berger, pour avoir été ainsi habitué à ses intonations de voix, son timbre, sa couleur, sa hauteur, son caractère, toutes ces petites choses qui peuvent caractériser une voix, même spirituelle ?

Dans la pratique, un troupeau de bêtes ne reconnaît et n'obéit qu'à la voix de son berger uniquement. Toute autre voix, n'aura aucun effet sur celles-ci. Elles ont passé du temps avec le berger, elles mangent avec lui, elles dorment avec lui, elle vivent avec lui. C'est lui qui les dirige, elles vont à sa suite et elles lui font confiance.

Nous aussi, cherchons à entrer dans une telle intimité de vie avec notre Bon Berger, afin que nous puissions nous aussi discerner sa voix lorsqu'il nous parle. Passons du temps auprès de Lui, apprenons à le découvrir toujours plus, entrons dans Son intimité. Nous savons que Jean, celui que Jésus appelait son "bien-aimé" était très proche de Lui, au point de se laisser aller à poser sa tête sur le torse du Maître. Non seulement Jean écoutait la voix de son Bon Berger, mais il avait ce privilège de pouvoir aussi écouter son coeur.

Seigneur, aide-moi à passer plus de temps dans ta présence. Enseigne-moi, mon Bon Berger, à écouter et reconnaître ta voix lorque tu m'appelles. Je désire plus que tout te connaître davantage. Conduis-moi, dirige-moi, guide-moi vers les patûrages paisibles de ta Parole, et donne-moi de l'eau vive de ton Esprit. Je ne veux plus me cacher devant toi, je veux te dévoiler toute chose, je veux te laisser l'accès à ma vie toute entière, ne plus rien retenir. Permet-moi, Seigneur, de poser ma tête, moi aussi sur ton torse et de pouvoir écouter battre ton coeur, afin d'en suivre le rythme et de pouvoir mener une vie à sa douce mesure. Amen !


Par Véronique SALLARD
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