La soumission mutuelle


Extrait du Livre "L'autorité spirituelle dans l'Eglise" (Who is your covering ?)
par Franck Viola.
Pendant la vie terrestre du Seigneur Jésus, les dirigeants religieux de Son époque Lui firent cette question vexante: "Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t'a donné cette autorité?" (Matt. 21:23).

Ironiquement, bien des institutions religieuses actuelles posent cette même question à ces groupes de croyants qui se réunissent en toute simplicité autour de Jésus-Christ seul -- sans domination cléricale, ni partisanat dénominationnel.

"Qui vous couvre?", c'est essentiellement la même question que "Par quelle autorité fais-tu ces choses?".

Comme je l'ai montré, cette question provient d'une interprétation erronée des Ecritures. Au fond, ce concept moderne de "couverture" ecclésiastique n'est rien d'autre qu'un euphémisme de la domination. C'est pourquoi, il s'accorde mal avec l'assujettissement mutuel exigé par Dieu. Et cela représente un abandon total des principes du Nouveau Testament.

Par conséquent, l'idée de "couverture spirituelle", promulguée avec tant d'enthousiasme par l'église institutionnelle, aurait été entièrement répudiée par les chrétiens du premier siècle. Assurément, la division idéologique, l'hérésie doctrinale, l'indépendance anarchique et le subjectivisme individualiste sont des fléaux redoutables qui assaillent le Corps de Christ. Mais la "couverture" dénominationnelle / cléricale ne remédie en rien à ces maux.

Cet enseignement de la "couverture spirituelle", n'est en réalité qu'un symptôme de la maladie qu'il prétend guérir. Ainsi, il accentue les problèmes d'individualisme et d'indépendance dans la mesure où il brouille la distinction entre l'autorité officielle et l'autorité biologique. Cela crée une fausse impression de sécurité parmi les croyants, et introduit toujours plus de divisions dans le Corps de Christ.

De plus, cet enseignement empêche à la prêtrise de tous les croyants de s'exprimer pleinement, et de fonctionner, en matières spirituelles, selon l'intention divine. Intentionnellement ou non, la "couverture spirituelle" engendre la la peur dans des multitudes de chrétiens, qui s'imaginent que s'ils prennent des responsabilités en matières spirituelles sans l'accord d'un membre du clergé "approuvé" et ordiné, ils se mettront en proie à l'ennemi!

Aujourd'hui, les membres du clergé perdent une bonne partie de leur temps, à essayer de convaincre les chrétiens qu'ils sont indispensables à leur épanouissement spirituel. Ils affirment qu'ils sont essentiels pour assurer la direction et la stabilité de l'église. On répète encore et toujours, que "faute de vision, le peuple périt". Mais c'est systématiquement la vision isolée du clergé, sans laquelle le peuple mourrait!

Ainsi, cette doctrine menace implicitement que ceux qui ne sont pas "couverts" seront tenus responsables de toutes les atrocités qui leur arriveront. Il y a très peu de choses qui puissent paralyser autant le Corps de Christ que l'enseignement de la "couverture".

Par conséquent, si on tente de résoudre tous les problèmes de l'église en employant la "couverture", on ne fera que les aggraver sérieusement.

En un mot, cet enseignement manifeste un esprit qui n'a rien de Jésus, de Paul, ni d'aucun autre apôtre. Il répond, certes, à un besoin particulier des temps actuels, mais il n'emploie pas pour ce faire la méthode par laquelle Dieu a choisi d'exprimer Son autorité.

Le remède aux maladies spirituelles de l'hérésie, de l'indépendance, et de l'individualisme n'est pas la couverture. C'est la soumission à l'Esprit de Dieu et les uns autres, par respect envers Christ. Sans cela, rien ne pourra protéger le Corps de Christ. Rien de moins ne pourra guérir ses plaies ouvertes.

La soumission mutuelle est naturelle dans la vie chrétienne

Ne vous y trompez pas. Si vous fonctionnez en accord avec la volonté de Dieu, vous serez mutuellement assujettis aux frères avec lesquels vous vivez. Et de même, vous accueillerez avec joie le conseil des frères fidèles qui vous devancent dans le Seigneur.

Si on la comprend bien, la soumission mutuelle n'est pas un idéal. Elle est concrète et vitale. Elle a lieu dès lors que l'une des pierres vivantes de la maison du Seigneur reçoit avec humilité les conseils d'une autre pierre vivante, de manière vivante. Elle provient du fait que puisque vous êtes reliés à vos frères et soeurs en Christ, vos actions et vos attitudes sont susceptibles de profondément affecter les leurs.

Ainsi, la soumission mutuelle crée un climat où l'on apprécie la direction spirituelle, sans la rendre absolue. Elle répond au problème de l'autorité spirituelle sans en faire un instrument de domination. Car, lorsque des relations de redevabilité ou de direction sont gouvernées par la soumission mutuelle, elle deviennent spirituellement saines, et mutuellement enrichissantes. Et elles ne ressemblent en rien à la pratique moderne de la "couverture" hiérarchique.

Témoignage personnel

Ayant fait partie, depuis les années 1980, de plusieurs églises formées sur le modèle du Nouveau Testament, j'ai eu l'occasion d'expérimenter l'immense bien qu'on peut tirer de la soumission mutuelle. En particulier, j'ai découvert la sécurité qui vient lorsqu'on soumet les décisions cruciales de notre vie et de notre ministère personnels au jugement de l'église. Et j'ai vu la sagesse qu'il y a à attendre un consensus avant de se mettre à l'oeuvre.

De plus, j'ai eu un grand soutien de la part de mes compagnons d'oeuvre, avec lesquels j'ai développé une certaine amitié. Il n'y a dans ma relation avec eux rien de formel ni d'officiel, mais je n'ai pas honte de prendre conseil auprès d'eux toutes les fois où je me trouve face à une question délicate. Car j'ai appris à me fier à leur discernement.

Bien souvent, leur conseil confirmait ce que le Seigneur m'avait déjà révélé. D'autres fois, alors que j'étais dans l'aveuglement sur un certain point, Dieu s'est servi d'eux pour ajuster ma pensée. Et je dois avouer que si je n'avait pas écouté leurs conseils à de telles occasions, je me serais retrouvé dans bien des situations difficiles.

De la même manière, ces frères ont eu l'humilité de recevoir mon aide. Cela montre bien que la soumission spirituelle doit toujours être mutuelle. De telles relations sont extrêmement rafraîchissantes. Elles sont naturelles, spontanées, et totalement informelles. Mais elles sont aussi absolument essentielles pour le maintient et l'approfondissement de la croissance spirituelle.

Les relations de ce type nous font croître dans notre amour pour Christ et pour les autres. Elles nous protègent de l'erreur. Et elles trouvent un juste milieu entre l'indépendance et la séparation monastiques d'une part, et la dépendance pathologique sur les autres d'autre part.

Quand on donne trop d'importance aux relations de mentorat, elles dégénèrent en une relation de domination, elles sont deviennent quasiment de l'idolâtrie. Mais en même temps, lorsque ces relations sont limitées ou même absentes, elles amènent l'isolation.

La soumission mutuelle diverge donc à la fois de ces systèmes où l'on finit par être obsédé par les relations, et de ceux qui engendrent une isolation malsaine du Corps de Christ.

Le coeur du problème

En conclusion, je voudrais expliquer pourquoi la question de la "couverture protectrice" mérite l'attention que je lui ai accordée. C'est parce qu'elle annule le pouvoir exécutif du Seigneur Jésus Christ, en tant en Tête de l'Eglise. Les interprétations et les applications erronées de la direction de l'église, de l'autorité et de la redevabilité minimisent toujours l'autorité du Seigneur sur Son église.

Cela explique que cette question soit si sensible. L'ennemi sait que s'il peut séduire le peuple de Dieu sur de tels points, il pourra faire perdre à Jésus la place qui lui est due dans la communauté des croyants. Cela inhibe le plein accomplissement du dessein de Dieu. Sans parler de l'injure profonde qu'elle apporte au peuple de Dieu.

Par conséquent, l'examen critique de cette doctrine et de tout ce qu'elle engendre est bien plus qu'un simple exercice théologique superflu. On touche là au dessein-même de Dieu, qui est d'assurer en tout et partout la souveraineté et la suprématie absolue de Jésus Christ.

La soumission mutuelle nous permet de souligner le thème central de la Bible: la prééminence universelle de Christ (Eph. 1:9-10; Col. 1:15-20). Car, lorsque l'église aura appris à se soumettre à Christ en tous points, le dessein éternel de Dieu d'amener toutes choses en soumission à Son Fils sera accompli (Col. 1:18).

En tant que "prémices de ses créatures" (Ja. 1:18), nous devons apprendre, en tant que chrétiens, à nous soumettre à l'autorité spirituelle. Et par la suite, toute la création nous suivra. C'est ce qui fait de la soumission à l'autorité divine une affaire sérieuse et précieuse.

Un nouveau réveil

J'espère sincèrement que ce que vous avez lu dans ce livre vous aidera à vous défaire des barrières sectaires que dresse l'enseignement de la "couverture spirituelle". Tout au moins, cela vous aura amené à repenser votre conception de l'autorité et du gouvernement dans l'église.

Si vous avez bien compris et reçu mon message, voici ce vous qui arrivera: vous allez vous rendre compte que vous courez de graves risques spirituels en condamnant ou en minimisant les églises et les ministères qui ont choisi de ne pas embrasser une quelconque dénomination ou institution religieuse. Vous allez cesser de proférer les nombreuses platitudes liées à la "couverture" et à la "redevabilité".

De plus, vous allez apprendre à reconnaître l'onction du Seigneur même sur les communautés les plus simples -- vous cesserez de les éliminer d'avance, sous prétexte qu'ils ne se conforment pas aux conceptions modernes et artificielles de l'autorité. Vous prendrez aussi un peu plus de soin quand vous jugerez de la légitimité d'une église ou d'un ministère. Enfin, vous ferez moins d'affirmations au sujet de la "couverture" et de la "redevabilité" qui n'aient pas de fondement dans le Nouveau Testament.

Dans les années 1970, Dieu a élevé pratiquement partout aux Etats-Unis de nombreuses églises de maison, qui étaient fondées sur le modèle du Nouveau Testament. Mais, de faux enseignements sur l'autorité spirituelle les ont fait chuter quasiment tous. Elles ont subi "l'étouffement" tragique qui suit la "couverture"!

Qu'il n'en soit pas ainsi aujourd'hui !

Quoique nous soyons soumis aux mêmes difficultés que ceux qui nous ont précédés, ne faisons pas les mêmes erreurs. Si nous devons nous égarer, que nos erreurs, au moins, soient différentes!

Comme dans les années 1970, le Seigneur réveille à nouveau Son peuple, pour qu'il reprenne conscience de Son dessein universel, qui consiste à restaurer Sa maison. Je souhaite, en vue de ce réveil, que vous receviez le vin nouveau de Son Esprit (c'est-à-dire Jésus Christ), et que vous vous débarrassiez des vielles outres percées, qui l'empêchaient de couler librement.

Plaise à Dieu d'élever des centaines de groupes de chrétiens qui se rassembleront exclusivement autour Son Fils. Des groupes qui exprimeront Son Corps dans toute sa plénitude. Des groupes qui ne seront pas retenus par des modèles de gouvernement ou des structures dénominationnelles autoritaires.

Que vous soyez, cher lecteur, de ce nombre!

Peut-être une métaphore finale pourra-t-elle résumer tout ce que j'ai pu dire dans les pages précédentes. On pourrait comparer la soumission mutuelle à de la bonne musique. Lorsque la soumission mutuelle s'exerce dans le cadre d'une humilité intelligente et d'une profonde fidélité à l'autorité suprême de Christ, elle forme une douce mélodie, qui sonne en harmonie avec l'air du Nouveau Testament. Mais lorsqu'elle est remplacée par les systèmes hiérarchiques qui caractérisent l'esprit des païens, le son est déformé et l'harmonie brisée. Pire encore, lorsqu'elle est rejetée en faveur du péché moderne de l'indépendance et de l'individualisme total, elle se tait complètement. Et elle est remplacée par un silence froid et morbide.


Franck Viola

Lire le livre L'autorité spirituelle dans l'Eglise. Traduction française du livre "Who is your covering ?" de Franck Viola

La communion fraternelle, utopie ou réalité ?


Partons d'un constat : il suffit de lire les échanges houleux entre chrétiens sur internet pour se demander si l'on peut vraiment vivre la communion fraternelle aujourd'hui... Ce sujet est triste, mais concret, et je me pose de nombreuses questions sur ce qu'il faut faire finalement :
- soit se taire pour ne pas envenimer la situation, fermer les yeux et les oreilles.
- soit donner son point de vue, ce qui vaudra la réaction suivante : "Tu portes un jugement, ce n'est pas bien [j'en passe et des meilleurs, il y a même des chrétiens qui maudissent à coup de versets de la Bible] !!"

Il est vrai également que l'on ne risque pas de se disputer avec quiconque lorsqu'on est assis sagement sur le même banc d'église pendant 20 ans... C'est quand on se met à discuter que les problèmes apparaissent (mais loin de moi l'idée de me rasseoir sagement sur un banc d'église, je n'ai jamais dit cela !).

Bref, depuis quelques temps, cette idée de communion fraternelle souvent recherchée, mais rarement expérimentée dans la durée me chagrinait. Au point que je suis allée voir notre seul Souverain Pasteur, notre Seigneur Jésus-Christ, toujours présent dans la prière simple pour lui exposer mes questions et mes désillusions. C'est toujours si facile de trouver les réponses, mais on préfère sortir de l'eau tout seul, pour notre vaine gloire personnelle.

Pour commencer, les disputes et animosités ne sont pas nouvelles, elles étaient déjà présentes dans l'église primitive des apôtres, car je rappelle que les disciples ne vont pas à l'église, mais SONT l'église, et que les disciples de Christ se réunissant librement les uns avec les autres étaient amenés à discuter de tous sujets entre eux... ce qui amenait aussi des discussions vives. Paul en parle régulièrement dans Corinthiens, Romains, Philippiens. Il y avait même des procès entre les disciples.

Galates 5 : 19-26
"Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont: l'adultère, la fornication, l'impureté, la dissolution, L'idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, Les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je vous l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses, n'hériteront point le royaume de Dieu. Mais le fruit de l'Esprit est la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l'amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance; La loi n'est point contre ces choses. Or, ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi par l'Esprit. Ne recherchons point la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, et en nous portant envie les uns aux autres."

Le verset suivant souligne la nécessité d'accepter qu'on nous fasse du tort :

1 Corinthiens 6 : 5-8
"Je le dis à votre honte. N'y a-t-il donc point de sages parmi vous, pas même un seul, qui puisse juger entre ses frères? Mais un frère a un procès avec un autre, et cela devant les infidèles! C'est déjà un défaut parmi vous, d'avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt qu'on vous fasse tort? Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt du dommage? Mais c'est vous-mêmes qui faites du tort, et vous causez du dommage, et même à vos frères!"

Accepter que l'on nous fasse tort n'est pas une attitude humaine, c'est pourquoi elle n'est pas non plus charnelle, mais spirituelle. Si l'on est esclave de notre chair, alors on va alimenter les discussions vaines.

Qu'est-ce à dire ? Allons-nous nous taire pour éviter les disputes ?

2 Timothée 4 : 1-5
"Je t'en conjure donc devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, lors de son apparition et de son règne, Prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, reprends, censure, exhorte en toute patience, et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine, mais où, désireux d'entendre des choses agréables, ils s'amasseront des docteurs selon leurs convoitises, Et fermeront l'oreille à la vérité, et se tourneront vers des fables. Mais toi, sois vigilant en toutes choses, endure les afflictions, fais l'œuvre d'un évangéliste; remplis complètement ton ministère".

Paul demande que l'on évite les disputes, pas que l'on se taise...

Romains 12 : 17-21
"Ne rendez à personne le mal pour le mal; attachez-vous à ce qui est bien devant tous les hommes. S'il se peut faire, et autant qu'il dépend de vous, ayez la paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez faire la colère divine; car il est écrit: A moi la vengeance; c'est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en faisant cela, tu lui amasseras des charbons de feu sur la tête. Ne te laisse point surmonter par le mal; mais surmonte le mal par le bien."

Ai-je répondu à la question du titre sur la communion fraternelle ? Existe-t-elle ? (actes 2 : 42) On ne la cite qu'une fois dans le nouveau testament, et selon les versions, l'adjectif "fraternel" n'est pas employé... On fait dire beaucoup de choses donc à cette communion fraternelle, mais de très nombreux versets parlent des rapports que les disciples entretenaient entre eux, rapports chaleureux ou destructeurs. La communion fraternelle ne signifie pas sourire bêtement à tous les propos échangés, mais que tout soit fait dans la charité, la paix et la joie.

Philippiens 4 : 4-9
"Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le dis encore: Réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais en toute occasion exposez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces, Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. Au reste, frères, que toutes les choses qui sont véritables, toutes celles qui sont honnêtes, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont pures, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bonne réputation, et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange; que toutes ces choses occupent vos pensées. Vous les avez aussi apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les, et le Dieu de paix sera avec vous."

Souvent, on connait bien certains versets de la Bible, mais pas leur contexte immédiat. Paul cite ces versets juste après avoir demandé que deux disciples retrouvent la paix dans leurs relations, afin que le Dieu de paix soit avec eux. Que recherchons-nous en premier lieu ? L'accord des hommes ou l'accord de Dieu ? On ne doit pas croire que parce que l'on est chrétien, on doit être "ami" avec tous les chrétiens, c'est aller au-delà de ce qui nous est demandé, et c'est impossible. Et quand on parle de communion, on confond souvent ce terme avec le sens du mot "amitié". C'est différent !

"Communion" : union de personnes qui partagent la même foi. On peut donc partager la même foi en Christ, et cependant ne pas être ami ou ne pas être d'accord sur tous les sujets.

Mais revenons à l'emploi du mot "communion" dans le nouveau testament : c'est un mot peu employé, et il désigne plus souvent notre communion avec le Christ que notre communion avec les autres saints.

1 Corinthiens 1 : 9
Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus-Christ, notre Seigneur, est fidèle.

1 Corinthiens 10 : 16
La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ?

Philipiens 3 : 10
Afin que je connaisse Christ, et l'efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort.

En fait, c'est notre communion avec le Christ qui décidera de notre communion avec les autres disciples, s'ils sont eux aussi en communion avec Christ. Si Marc est en communion avec Jésus, et que Lydie est en communion avec Jésus, alors Marc et Lydie sont en communion l'un avec l'autre, et ce n'est pas une décision de leur part, mais un état de fait spirituel.

1 Jean 1 : 3
Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec Jésus-Christ son Fils.

1 Jean 1 : 6-7
Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous n'agissons pas selon la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché.

C'est encore les paroles-mêmes de notre Seigneur qui donnent la solution. Avant de mourir sur la croix, il fait cette grande prière d'unité au Père :

Jean 17 : 17-26
"Sanctifie-les par ta vérité; ta parole est la vérité. Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Or, je ne prie pas seulement pour eux; mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole; Afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et moi en toi; afin qu'ils soient aussi un en nous; pour que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un, comme nous sommes un, (Moi en eux, et toi en moi), afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé, et que tu les aimes, comme tu m'as aimé. Père, je désire que ceux que tu m'as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu'ils contemplent la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t'a point connu; mais moi, je t'ai connu, et ceux-ci ont connu que c'est toi qui m'as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que moi-même je sois en eux."

Restons donc aux pieds de notre Seigneur, laissons-Le nous parler et nous enseigner quotidiennement, et nous serons automatiquement en communion avec tous les disciples qui font la même chose ! Car il n'y a qu'un seul Seigneur, et un seul Esprit : restons donc unis au Christ !

Et si nous sommes réellement en communion avec Christ, alors comment faire avec ceux qui ne le sont pas et avec qui les disputes prennent naissance ?

1 corinthiens 13 : 4-8
"La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante pas, elle ne s'enfle point d'orgueil; Elle n'est point malhonnête; elle ne cherche point son intérêt; elle ne s'aigrit point; elle ne pense point à mal; Elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; Elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout. La charité ne périt jamais."

Romains 14 : 17-19
"Car le royaume de Dieu ne consiste ni dans le manger, ni dans le boire, mais dans la justice, la paix, et la joie par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière, est agréable à Dieu, et approuvé des hommes. Recherchons donc les choses qui tendent à la paix, et à l'édification mutuelle."

Oui, c'est avec le Christ que nous devons être en communion en tout temps ! On en revient toujours à l'essentiel ! Amen !

En fait, il faudrait faire attention aux termes excessifs de "communion fraternelle" non présents dans la Bible, mais plutôt employer les termes plus clairs d'"amour fraternel" :

Romains 12 : 10
Quant à l'amour fraternel, soyez pleins de tendresse les uns pour les autres. Quant à l'honneur, prévenez-vous les uns les autres.

1 Thessaloniciens 4 : 9
Pour ce qui concerne l'amour fraternel, vous n'avez pas besoin qu'on vous en écrive; car vous-mêmes vous avez appris de Dieu à vous aimer les uns les autres;

Hébreux 13 : 1
Que l'amour fraternel demeure.

1 Pierre 1 : 22
Ayant purifié vos âmes, en obéissant à la vérité, par l'Esprit, pour avoir un amour fraternel et sans hypocrisie, aimez-vous avec constance les uns les autres d'un cœur pur,

2 Pierre 1 : 7
Et à la piété l'amour fraternel; et à l'amour fraternel la charité.



Clochette
Dans le secret
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La Repentance



Son importance:
Le royaume de Dieu et la repentance étaient prêchés par Jésus (Mc.1:14-15), c'est un des fondements de l'évangile du royaume, une porte d'entrée dans celui-ci.
C'est le premier acte demandé après avoir entendu l'évangile (Act.2:37-38).
Luc.24:47 et Act.20:21 nous montrent le caractère universel du message de la repentance, il concerne tant Israël que le reste des nations et ce message doit être prêché jusqu'à la fin des temps.

Ce que la repentance n'est pas:
- La repentance n’est pas un conseil ni une option mais une nécessité, une condition.
- La repentance n'est pas un acte ou une expérience isolée dans notre histoire mais un style de vie.
- La repentance demandée par Dieu n'est pas seulement par rapport au péché.
- Se repentir ce n’est pas arrêter de faire quelque chose comme la majorité des chrétiens le pensent.
- La repentance n'est pas le remords, le regret à cause des conséquences de nos actes.

Ce qu'est la repentance:
- Le terme grec pour repentance est metanoïa qui signifie: "changement de pensée".
- La repentance est donc un changement de mentalité, de vue, une réorientation des pensées.
- Se repentir ce n’est pas arrêter de faire quelque chose comme la majorité des chrétiens le pensent (une religiosité, un légalisme et une bonne pression de groupe suffit à cela!).
- Se repentir c’est commencer à croire de nouvelles choses.
- Tu peux arrêter de faire des choses sans te repentir, sans changer de pensée par rapport au péché, dans ce cas le péché reste juste quelque chose de désirable qui t’est interdit.
- Ce changement de pensée ne concerne pas uniquement le péché.

Pourquoi la repentance est nécessaire:
La bible dit que notre intelligence a été obscurcie, aveuglée, voilée et que notre cœur a été plongé dans les ténèbres (Rom.1:21 ; 2 Cor.4: 3-4 ; Eph.2:1-3, 4:17 -18). La conversion ne change pas l'état de notre âme. Nous gardons les mêmes réflexes de pensée, la même logique... Notre pensée (sculptée par notre culture, notre éducation, notre expérience, nos croyances, notre initiation religieuse) continue de fonctionner de la même façon... Quand notre esprit naît de nouveau, notre âme et notre corps restent les mêmes. Le processus de conquête pour notre âme s'appelle le renouvellement de l'intelligence et s'accomplit par la repentance (Rom.12:2 2Tim.2:25-26).

Se repentir c'est abandonner sa vieille façon de penser et en adopter une nouvelle selon Dieu. La repentance, outre le péché, touche tous les domaines (la vie, Dieu, la Bible, la famille, le couple, les enfants, la vie professionnelle, l'argent etc...) car pour tous les domaines de la vie, nous n'avons pas la pensée de Dieu de manière innée. Recevoir la pensée de Dieu c'est connaître la vérité et de ce fait devenir libre (Jn.8:32), garder sa pensée naturelle c'est rester prisonnier et limité.

"La Vérité est ailleurs"


Le blog de Patrick Fontaine
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Eglise de la fin des temps : Eglises spirituelles ou organisations humaines


Article de S. R. Shearer (Antipas ministries)
Quelle est la vraie nature de l'Eglise organisée dans cette fin des temps, et quelle doit être l'attitude des Chrétiens fidèles?

Source http://www.endtimesnetwork.com/oldnews/vol11no1.html

S. R. Shearer est l'un des responsables d'Antipas Ministries. Il explique dans cet article, à la lumière de la Bible, quelle est la vraie nature de l'Eglise "organisée" ou "institutionnelle" dans ces temps de la fin, et quelle devrait être l'attitude des Chrétiens véritables.

"Jésus les appela, et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs" (Matthieu 20 :25-28).

"Or, le Seigneur c'est l'Esprit ; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté" (2 Cor. 3 :17).

Tous les "Chrétiens" du "monde occidental" ont toujours dû rendre hommage à deux "souverains". Le premier était l'Etat, sur le plan temporel, et le deuxième était "l'Eglise", sur le plan spirituel. Ces deux puissances jumelles, le "Roi" et "l'Eglise", ont toujours gouverné l'existence de "homme occidental". C'était particulièrement vrai pendant le Moyen Age, mais cela continue à être vrai aujourd'hui, malgré les protestations des partisans de la laïcité. Nous devons rendre à César ce qui lui revient, mais nous devons aussi rendre des comptes à "l'Eglise de Dieu".

Hildebrand, qui devint le Pape Grégoire VII, de 1073 à 1085, et qui fut peut-être l'un des plus grands Papes, a écrit ceci :

"Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel sont confiés à deux ordres distincts, quoiqu'ils exercent tous deux leur autorité par délégation divine. Chaque ordre est souverain dans son domaine d'influence propre, et chacun est indépendant de l'autre, pour ce qui touche à ses prérogatives. Mais le Roi est soumis à l'évêque pour les choses spirituelles, comme l'évêque l'est au Roi pour les choses temporelles".

Cette doctrine fut connue sous le nom de "Doctrine des deux épées", l'épée temporelle et l'épée spirituelle. Toutefois, c'est l'épée spirituelle qui finit par exercer un pouvoir absolu.

L'Eglise a prétendu que les lois de Dieu étaient éternelles, et que chaque fois qu'un conflit devait éclater entre l'Etat et l'Eglise, c'était l'Etat qui devait se soumettre. Pourquoi ? Parce que c'était l'Eglise qui était dépositaire des lois spirituelles éternelles. Par conséquent :

"Toutes les lois et coutumes humaines qui étaient en opposition avec les lois spirituelles devaient être considérées comme nulles et non avenues".

On ne devait donc tolérer aucune opposition à la voix de l'Eglise : "Quand Rome a parlé, la cause est entendue" !

Les partisans de la laïcité tendent à croire que notre époque n'est plus à de tels raisonnements, et qu'il est très naïf de continuer à penser cela. En réalité, la plupart des Chrétiens sincères, encore aujourd'hui, s'ils devaient choisir entre obéir à la "loi de Dieu" (c'est-à-dire à l'Eglise), et obéir à la "loi des hommes" (c'est-à-dire à l'Etat), choisiraient sans hésiter d'obéir à la "loi de Dieu".

Il suffit de considérer la guerre culturelle qui fait rage aux Etats-Unis pour avoir une confirmation de ce fait, en particulier pour ce qui concerne l'avortement et l'homosexualité. En vérité, les partisans de la laïcité sont en train de commettre une grossière erreur en sous-estimant la puissance de "l'épée spirituelle", c'est-à-dire la primauté de la "loi de Dieu" sur la "loi des hommes", dans le système de valeurs de la plupart des Américains aujourd'hui. Ce faisant, il se peut qu'ils soient en train de creuser leur propre tombe, dans cette guerre culturelle toujours plus violente.

Un tel raisonnement n'est pas biblique.

C'est ce qui incite beaucoup de Chrétiens à militer pour que l'Eglise s'engage dans l'arène politique pour "redresser la société". Toutefois, un tel raisonnement n'est absolument pas biblique. C'est pourtant ce type de raisonnement qui va provoquer le grand désastre spirituel des derniers temps.

Certes, nous devons placer les intérêts de l'Eglise au-dessus de ceux de l'Etat. Cela rejoint ce qu'affirmait Hildebrand. C'est aussi ce qu'affirme la Droite Religieuse aujourd'hui. Mais Hildebrand, comme la Droite Religieuse, vont en fait bien plus loin que cela. Ils affirment qu'il existe entre l'Eglise et l'Etat une relation quasiment symbiotique, qui devrait être recherchée et développée. Pourtant, il est clair que la lecture littérale des Ecritures ne confirme nullement un tel raisonnement, même si l'Eglise est détentrice de l'autorité suprême. Jésus a dit :

"Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas" (Jean 18 :36).

De son côté, l'apôtre Jean nous révèle que "le monde entier est sous la puissance du malin" (1 Jean 5 :19).

Puisque le Royaume du Seigneur n'est pas de ce monde, comment pourrait-il avoir la moindre relation avec le monde, surtout quand l'Ecriture affirme que ce monde est tout entier "sous la puissance du malin" ? Bien entendu, cela n'est pas possible ! Ceux qui affirment que cela est possible sont appelés "adultères" par la Bible :

"Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu" (Jacques 4 :4).

Il faut noter à cet égard qu'un adultère est quelqu'un qui a rompu sa relation légitime avec son conjoint, pour s'engager dans une relation illégitime avec une autre personne. C'est exactement ainsi que la Bible définit les Chrétiens qui désirent s'engager dans la moindre association avec ce monde.

Comment est-il donc possible que tant de Chrétiens évangéliques (dont une grande partie de leurs dirigeants) puissent approuver des relations illégitimes entre l'Eglise et l'Etat, comme Hildebrand les réclamait, et comme la Droite Religieuse les réclame avec insistance ? La réponse est simple : parce que l'Eglise est tombée dans l'apostasie !

L'apostasie.

Apostasier signifie "chuter" et "s'écarter de la vérité". La Bible dit :

"Que personne ne vous séduise d'aucune manière ; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant (avant le jour de la résurrection et de l'enlèvement), et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition" (2 Thessaloniciens 2 :3).

De quelle apostasie s'agit-il ? De quoi l'Eglise s'est-elle écartée, et vers quoi s'est-elle dirigée ? Elle a quitté le Ciel pour chuter dans le monde. Elle a quitté le domaine de l'Esprit pour tomber dans celui de la chair. Il est très important de le comprendre. L'apostasie n'implique pas nécessairement l'adoption de toutes sortes de fausses doctrines, ni le fait de chuter dans le péché, bien que cela puisse être le cas. Il ne fait toutefois aucun doute que ces choses finissent par accompagner l'apostasie. Mais l'apostasie commence quand les Chrétiens cessent de se considérer uniquement comme membres du Royaume céleste de Christ, pour se considérer comme membres du royaume de ce monde, qui est sous le contrôle et la domination de Satan (voir Jean 14 :30, 1 Jean 5 :19, etc…).

L'apostasie commence par le fait d'adopter un raisonnement qui nous aveugle à l'état transitoire de nos rapports avec ce monde, et qui finit par nous faire croire (même si nous ne l'admettons pas ouvertement) que nous sommes davantage citoyens de ce monde que citoyens du Ciel. Ce raisonnement s'installe en nous quand nous commençons à nous attacher aux choses et aux "trésors" de cette vie, à notre voiture, à notre maison, à notre carrière, etc… Cet attachement finit par nous enlacer complètement, et nous ne nous considérons plus comme des "étrangers" et des "pèlerins" sur cette terre, mais comme des "résidents permanents" ! Croyez-nous, quand, au sein du Ministère Antipas, nous affirmons que Paul ne plaisantait pas quand il disait :

"Car nous n'avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n'en pouvons rien emporter ; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. Mais ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments" (1 Tim. 6 :7-10).

Si, en tant que Chrétiens, nous avons consenti à nous attacher aux "choses de ce monde", nous avons réuni les conditions nécessaires pour nous ouvrir à la séduction satanique, et à croire que l'Eglise peut s'engager dans une relation fructueuse avec le monde ! Une telle pensée est insensée ! Puisque l'Ecriture affirme avec une telle force que nous sommes étrangers à ce monde (Hébreux 11 :13), qu'avons-nous à faire avec la politique, par exemple ? Rien, bien entendu ! Puisque nous appartenons à un autre Royaume, pourquoi voulons-nous nous ingérer dans les affaires intérieures d'un royaume étranger ? Car c'est réellement comme cela que nous devrions considérer ce monde, lorsque nous sommes passés par la nouvelle naissance. La Bible dit :

"Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait" (Jean 15 :19).

S'engager politiquement dans un monde qui nous hait ne fait que nous révéler comme des imposteurs, des gens qui n'accordent pas beaucoup d'importance au Royaume du Seigneur Jésus-Christ.

Nous le répétons, il n'existe aucune association biblique entre le Royaume du Seigneur Jésus-Christ et le royaume de ce monde. Ceux qui recherchent une telle association, même pour les meilleures des raisons, finiront par découvrir qu'ils sont en guerre contre Jésus-Christ !

La femme assise sur la bête, ou la relation illégale qui s'instaure entre l'Eglise et l'Etat dans les derniers jours.

En vérité, c'est cette relation entre l'Eglise et l'Etat que la Bible décrit comme une femme assise sur une bête ! Voici ce que la Bible dit :

"Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement" (Apoc. 17 :3-6).

Faites bien attention à cela : ce n'est pas par accident que la Bible parle de cette femme comme une "prostituée" et comme la "mère des impudiques et des abominations de la terre". Parce que c'est exactement ce qu'elle est : une femme qui a quitté Celui auquel elle était légitimement unie, pour prendre illégitimement un autre homme comme mari.

Développant ce thème, Dwight Pentecost, du Séminaire Théologique de Dallas, a écrit :

"(A la fin des temps), nous verrons que le monde entier sera rempli par deux personnalités seulement : une "bête", et une "femme".

Ce que veut dire Pentecost, c'est qu'à la fin des temps, le monde entier sera soumis à un régime théocratique ressemblant à celui que défendait Hildebrand : la bête dépendra de l'autorité civile, et la femme de l'autorité religieuse. Cela ressemblera à ce qui se passait en Iran en 1979, sauf qu'il s'agira du monde chrétien et non du monde musulman. Il ne s'agira plus de l'union entre "la mosquée et l'Etat", mais entre "l'Eglise et l'Etat" !

Comprenez bien que nous ne parlons pas de l'irruption de quelque religion étrange du Nouvel Age, mais d'une religion que se présentera clairement comme chrétienne. Certes, il s'agira d'un Christianisme apostat, mais néanmoins d'un Christianisme considéré comme tel par le monde. La plupart des Chrétiens évangéliques (de Barnhouse à Gaebelin, de Chafer à Pentecost, et d'Ironside à Ryrie) sont partisans de ce type de Christianisme.

Il n'entre pas dans le cadre de cet article d'étudier les forces qui œuvrent déjà à faire aboutir ce mariage entre l'Eglise et l'Etat dans notre monde occidental. Nous aurons l'occasion d'y revenir en détail dans d'autres articles. Il nous suffit de dire pour le moment que ce processus est déjà bien avancé. Notre propos actuel, après avoir affirmé qu'un tel mariage va certainement se produire, est de nous inciter à nous poser cette question : "Que devons-nous donc faire ?"

Sortez du milieu d'elle !

La Bible nous dit très clairement ce que nous devons faire ! Nous devons sortir du milieu d'elle ! (Apoc. 18 :4).

Est-ce que cela signifie que nous ne devons plus rien avoir à faire avec l'Eglise, et que nous devons nous retirer dans l'isolement, le détachement et la solitude ?

Certainement pas ! L'Eglise est le témoignage de Dieu sur la terre. Abandonner l'Eglise reviendrait à abandonner ce témoignage. Mais cela signifie simplement que nous devrons finalement abandonner et quitter "l'Eglise organisée".

Quand nous parlons d'Eglise organisée, nous pensons à toutes les églises qui sont devenues tellement grandes et lourdes qu'elles finissent par ressembler à n'importe quelle organisation sociale humaine. Elles deviennent des institutions qui s'appuient sur des comités, des sous-comités, des conseils, des bureaux, des équipes administratives, des cellules organisées, des programmes en tout genre, des ordres du jour et des plannings, et tous les aspects des bureaucraties modernes, avec les hiérarchies qui les font fonctionner. C'est la direction que prennent toutes les églises en Amérique, petites ou grandes ! Elles ont abandonné la simplicité pour devenir des organisations complexes à problèmes ! C'est la tendance de notre époque ! En fait, on considère aujourd'hui qu'un pasteur est un raté s'il s'occupe d'une église de moins de cent membres !

Hélas, pour la plupart des églises aujourd'hui, la réussite se mesure à la taille. Une petite église est une église qui a échoué ! Quand ce sont les nombres qui comptent, on ne recherche plus la simplicité. Dans de tels systèmes, les gens "suivent le mouvement", et le conformisme est de règle.

Dans ces églises, ceux qui refusent de se conformer, qui défendent certains principes en refusant de suivre le mouvement général, n'auront pas tellement besoin de se poser la question s'ils doivent partir ou non ! S'ils veulent rester fidèles à leurs convictions, et s'ils refusent de garder le silence, ils seront "invités" à partir. Il se peut même que les temps viennent où l'on ne se contentera pas de cela, et où on leur fera subir des traitements bien pires ! La Bible nous prévient qu'il viendra un temps où :

"Ils vous excluront des synagogues ; et même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu" (Jean 16 :2).

Le processus qui est à l'œuvre dans le monde est le même que celui qui est à l'œuvre dans l'Eglise.

Pour quelle raison en est-il ainsi ? Parce que "l'Eglise organisée" actuelle est engagée dans le même processus de "mondialisation" que le monde politique et économique. Pourquoi donc ? Parce que l'Eglise fait partie du monde. En fait, l'Eglise a épousé le monde. Il n'est donc pas surprenant de voir que les mêmes forces qui agissent dans le monde agissent aussi dans l'Eglise ! Ce processus est inexorable. Ceux qui veulent s'y opposer seront détruits. Si vous essayez de lutter pour inverser cette tendance, vous avez autant de chances de réussir qu'un petit épicier de quartier qui voudrait lutter contre un supermarché Carrefour voisin ! Le processus étant le même, le résultat sera le même !

En vérité, toutes choses vont dans cette direction ! Nos entreprises, nos systèmes politiques, nos nations, nos cultures et, à présent, nos églises. C'est une direction qui nous conduit dans un système où c'est le "groupe" qui a le dernier mot, et où le "consensus" est le maître mot. On doit "rendre des comptes au groupe" et à la "hiérarchie" qui le contrôle, alors que celle-ci agit souvent de manière despotique, comme dans les églises qui dépendent de Jack Hayford, de James Kennedy, ou qui dépendaient de John Wimber, maintenant décédé. Ce sont des endroits où les "paroissiens" sont conditionnés à croire qu'ils n'ont pas la stature spirituelle suffisante pour comprendre les Ecritures par eux-mêmes, et que leur seule tâche est d'obéir à leurs dirigeants et de se taire. N'est-ce pas ce qu'enseigne Bill McCartney, Président des Promise Keepers, quand il déclare :

"Nous, (les laïcs), nous ne pouvons pas dispenser droitement la Parole de Vérité. Nous avons besoin de vous, (nos pasteurs et nos prêtres), pour nous enseigner !"

C'est clair ! N'est-ce pas ce qu'enseigne Rick Joyner, l'un de ces prétendus "prophètes" modernes, quand il tance les "pasteurs renégats", pour les exhorter à "suivre le programme", en avertissant tous ceux qui ne le feraient pas que des "actions seront prises contre eux" :

"Il y a certains pasteurs et conducteurs qui continuent à résister à cette marée de l'unité (c'est-à-dire, selon lui, qui continuent à refuser de rendre des comptes à une hiérarchie rigide et de se mettre sous une "couverture spirituelle"). Qu'ils sachent qu'ils seront ôtés de la place qu'ils occupent !"

C'est partout la même chose !

Ce type de raisonnement se répand partout. Même des prédicateurs appartenant à des dénominations traditionnelles se mettent à prêcher cela ! Ils enseignent qu'il ne doit y avoir qu'une église par cité. Mais à leur façon, c'est-à-dire qu'ils encouragent tous les pasteurs d'une même ville à former des "groupes" devant lesquels chacun sera responsable. Ces groupes seront, bien entendu, organisés selon une hiérarchie bien structurée, même si celle-ci est subtile ! On peut donc dire que ce principe est en train d'envahir toute l'Eglise !

Le mouvement part de ce qui est petit pour aller à ce qui grand, de ce qui est local à ce qui est national, puis à ce qui est international. On veut aller de ce qui est défini à ce qui est indéfini, de ce qui est simple à ce qui est complexe, de ce qui est pur à ce qui est mélangé, de ce qui est individuel à ce qui est collectif. C'est ce mouvement qui s'amplifie dans l'Eglise aujourd'hui. Nous le répétons, il n'y a presque rien qui distingue l'Eglise de ce qui se passe dans le monde politique et économique.

C'est justement contre ce processus que la Bible nous met en garde. Elle nous prévient même que si nous ne quittons pas cette Eglise apostate, nous participerons à ses péchés (à ceux de la prostituée d'Apocalypse 17), et nous aurons part à ses fléaux (Apoc. 18 :4).

Pourquoi hésitons-nous à partir ?

Pourtant, la plupart des Chrétiens hésitent à faire le saut. Après tout, il y a tellement peu d'églises qui restent fidèles à la vérité et qui demeurent fermes dans la foi ! Il y a tellement peu de pasteurs qui veulent résister à cette marée actuelle ! Si l'on ne peut pas trouver d'église fidèle près de chez nous, que doit-on faire ? Il n'y aura plus personne pour nous enseigner ! Il n'y aura plus personne pour nous protéger des fausses doctrines !

D'ailleurs, notre "église organisée" est tellement confortable ! On y fait tout pour nous être agréables ! Si nous la quittons, nous quittons "l'ordre" pour tomber dans "l'anarchie" ! C'est un point important pour beaucoup de Chrétiens. Malgré tous ses défauts, "l'Eglise organisée" fournit un ensemble de repères qui permettent à beaucoup de Chrétiens de s'y retrouver dans leur vie chrétienne. Même la bureaucratie et la hiérarchie qui la caractérisent, malgré leur caractère abrutissant, présentent au moins un certain confort et une certaine sécurité. Elles permettent aux fonctions de l'église de s'exercer dans l'ordre, et "structurent" la vie religieuse des Chrétiens. Elles nous assignent une "place" bien définie, qui s'intègre dans un ensemble cohérent !

Mais il y a pourtant un problème ! Cette hiérarchie et cette bureaucratie qui caractérisent "l'Eglise organisée" caractérisent aussi trop souvent les entreprises et les systèmes de ce monde, alors que la Bible décrit l'Eglise comme un "corps vivant". Nous ferions donc bien de prendre le temps de réfléchir et de réexaminer certains concepts avec lesquels nous avons grandi ! Il y a une très grande différence entre la hiérarchie et la bureaucratie qui caractérisent le monde des affaires, et la "vie du corps" dont parle la Bible à propos de l'Eglise ! Hiérarchie et bureaucratie sont les marques des institutions humaines. La vie du corps vient de Dieu. Les premières sont les marques d'un système mort. Le fonctionnement du corps est caractérisé par la vie. Certes, les systèmes humains mettent de l'ordre et de l'organisation, mais uniquement au sein du royaume de ce monde, tandis que la "vie du corps" apporte un ordre et une organisation qui sont caractéristiques du Royaume de Dieu !

Les bureaucraties et les hiérarchies caractérisent l'action de l'homme et non de Dieu.

L'homme est un être limité. Il ne peut être qu'à un seul endroit à un moment donné. Il est donc soumis à des limitations non seulement intellectuelles, mais aussi spatio-temporelles. Il doit donc avoir recours à des systèmes d'autorité institutionnels qui impliquent une organisation collective, afin de pouvoir contrôler les facteurs espace et temps. C'est pour cette raison que l'homme doit instituer des bureaucraties et des hiérarchies.

Dans un système collectif, comme on le voit en économie et en politique, l'institution ne peut fonctionner avec ordre et discipline qu'au moyen d'un système hiérarchisé, où l'autorité s'exerce du haut vers le bas, par tout un système d'intermédiaires. Il y a toujours un "seigneur" et ses subordonnés. Le prestige et la puissance de ce "seigneur" se mesure à sa place dans la hiérarchie de l'organisation. Celle-ci a la forme d'une pyramide, dans laquelle l'autorité s'exerce du haut vers le bas, alors que le prestige suit la démarche inverse : plus on est proche du sommet, et plus notre prestige est grand. C'est ainsi que tout le système peut maîtriser, voire défier, l'espace et le temps. (1)

Toutefois, cette organisation ne peut être qu'extrêmement rigide, indifférente, impersonnelle et insensible aux besoins des individus qui la composent. Tous ceux qui composent la base sont dans l'impossibilité de contacter ou de se faire entendre par les dirigeants de l'organisation. Ils doivent se contenter d'un petit signe de temps en temps ! Le seuls qui peuvent espérer les contacter sont ceux qui font partie de leur entourage immédiat, ou qui ne sont pas trop éloignés dans la hiérarchie !

Combien ce système est loin de la manière dont Dieu règne ! Le Seigneur sait toutes choses ! "Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant, il n'en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père" (Matthieu 10 :29).

Le caractère pernicieux du pouvoir institutionnel.

Il est important de comprendre que l'autorité exercée par les membres d'une organisation institutionnelle ne dépend pas en général de leurs qualités personnelles, mais de la nature même de l'institution. Le pouvoir n'est pas inhérent à l'individu qui le reçoit. Il est inhérent à la position qu'occupe cet individu dans l'institution dont il est membre. De ce fait, dans le monde, (comme dans l'Eglise aujourd'hui), un individu bénéficie du prestige et de la puissance correspondant à la position qu'il occupe dans l'institution dont il est membre. Si l'individu quitte sa position dans l'organisation, il perd son prestige et sa puissance. Cela permet d'expliquer l'emprise qu'exercent ces institutions sur leurs membres, surtout sur ceux qui sont "dans le vent" !

Cela explique aussi pourquoi ces institutions sont des nids de jalousie et de disputes. Elles ne favorisent pas une ambiance "amicale", "informelle" ou "familiale" ! Car la puissance et le prestige grandissent à mesure que l'on progresse vers le haut de la pyramide. Cette course vers le haut entretient des combats incessants, chacun s'efforçant d'atteindre le sommet. La route est jonchée de débris divers, d'amitiés brisées, de coups durs, et des cadavres de tous ceux qui sont tombés parce qu'ils ont été "poignardés dans le dos" par "d'anciens amis" ! Inutile de dire que ce monde est rempli d'intrigues, de calomnies, de jalousies et d'envies ! Il est peuplé de gens qui sont assoiffés de prestige, qui obéissent servilement à ceux qui leur sont supérieurs, mais qui dominent eux-mêmes d'une manière souvent incroyablement dure sur ceux qui leur sont inférieurs !

Plus l'institution est grande, plus la méchanceté et la rancœur sont grandes ! Une grande taille favorise l'anonymat, donc la malveillance. Finalement, la loyauté envers l'institution devient une loyauté envers soi-même et sa propre carrière ! La méthode d'avancement est la cooptation, ce qui encourage les gens à se consacrer au service de ses supérieurs pour mieux progresser eux-mêmes, à "rentrer dans le moule", à dire les choses que l'on attend d'eux, à passer un coup de brosse à reluire au bon moment, et à paraître ce que l'on n'est pas.

C. Wrigt Mills, maintenant décédé, qui était Professeur à l'Université Columbia, a écrit ceci :

"Quand nous suivons la carrière de (ceux qui s'efforcent de gravir les degrés de ces institutions), nous pouvons aussi suivre l'histoire de leur loyauté. Lorsqu'il s'agit de réussir, il faut en premier lieu comprendre que, dans une entreprise moderne, le succès est basé sur la cooptation. Aujourd'hui, ce ne sont plus les qualités morales et personnelles qui comptent. Un seul facteur est considéré comme important : le fait de posséder une "personnalité efficace", un charme qui retient l'attention et qui irradie la confiance en soi. Dans cette nouvelle "manière de vivre", il faut apprendre à sourire souvent et à bien écouter, à ne parler que des choses qui retiennent l'intérêt de votre interlocuteur, et à lui faire sentir qu'il est important. Tout cela doit être fait le plus sincèrement possible. Bref, les relations interpersonnelles sont devenues des "relations publiques". Il faut savoir sacrifier ses idées et convictions sur l'autel de la réussite personnelle, conformément à cette culture d'entreprise. Le but n'est plus d'avancer sur la base de mérites personnels et d'un travail assidu, mais d'être coopté par une clique, sur des critères souvent complètement différents. Celui qui veut faire carrière et faire partie de l'élite soit continuellement persuader les autres, et se persuader lui-même, qu'il est exactement le contraire de ce qu'il est réellement" (2).

Certes, Mills parle ici de ceux qui veulent réussir dans les entreprises. Mais le même raisonnement peut s'appliquer dans beaucoup d'églises modernes, dont les pasteurs sont jugés non pas tellement sur leurs convictions et leurs principes, mais sur "l'efficacité de leur personnalité" et sur leur aptitude à bien savoir écouter.

En fait, par leur nature même, toutes ces institutions humaines ont été structurées pour garantir la manifestation de la duplicité, de la séduction, et des pires aspects de la nature humaine. On a voulu créer une "ambiance de requins", dans laquelle ne survivent et ne prospèrent que les traîtres et les vicieux. Dans cette atmosphère, comme l'écrit Mills, les hommes deviennent facilement durs et impitoyables.

En vérité, dans ces groupes organisés, (comme dans les églises institutionnelles), il est impossible de se trouver à une position de commandement, au sein de cette hiérarchie pyramidale, sans se laisser gagner par la corruption intérieure causée par l'adulation qui accompagne toujours la déférence envers un supérieur hiérarchique. Les organisations humaines, comme beaucoup d'églises et de dénominations organisées, sont des endroits où l'on peut prendre la pleine mesure de ce qui est écrit dans Jérémie 17 :9 :

"Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : qui peut le connaître ?"

Les systèmes hiérarchiques, œuvres de l'homme, et non de Dieu.

Le Seigneur S'est exprimé pour condamner ces systèmes humains fondés sur les hiérarchies, où l'autorité s'exerce du haut vers le bas, et où règne une "déférence organisée". Jésus a dit :

"Jésus les appela, et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs" (Matthieu 20 :25-28).

Jésus ne S'est pas exalté Lui-même :

"Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix" (Philippiens 2 :5-8).

Combien une telle attitude est complètement étrangère à l'esprit du monde (et de l'Eglise moderne) ! Ceux qui occupent une position d'autorité s'élèvent eux-mêmes au-dessus de ceux qui les entourent, et dominent durement et sans merci sur ceux qui dépendent de leur autorité. Le monde ne peut fonctionner sans une autorité institutionnelle hiérarchisée. Mais ce n'est pas la loi qui règne dans le Royaume de Dieu ! C'est pourtant sous cette loi que l'Eglise est censée devoir fonctionner ! Sinon, elle fonctionne selon les principes du monde, c'est-à-dire de la pire manière possible.

Dieu n'a pas besoin d'intermédiaires.

Pour contacter Sa création, et les membres de Son Eglise, Dieu n'a nul besoin d'intermédiaires, de bureaucraties et de hiérarchies ! Il n'est pas limité par le temps et l'espace. Il peut être partout à la fois. En fait, il n'y a aucun endroit dans l'univers entier où Dieu soit absent, et, pour Lui, le temps est toujours au présent. Dieu transcende le temps et l'espace. Voici ce que la Bible dit de Dieu :

"Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses créé la terre et le monde, d'éternité en éternité tu es Dieu. Tu fais rentrer les hommes dans la poussière, et tu dis : Fils de l'homme, retournez ! Car mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d'hier, quand il n'est plus, et comme une veille de la nuit" (Psaume 90 :2-4).

Et encore :

"Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au séjour des morts, t'y voilà. Si je prends les ailes de l'aurore, et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. Si je dis : Au moins les ténèbres me couvriront, la nuit devient lumière autour de moi ; même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière. C'est toi qui as formé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n'était point caché devant toi, lorsque j'ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient ; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m'étaient destinés, avant qu'aucun d'eux existât. Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables ! Que le nombre en est grand ! Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je m'éveille, et je suis encore avec toi" (Psaume 139 :7-18).

Mais voici ce que la Bible dit de l'homme :

"Eternel, qu'est-ce que l'homme, pour que tu le connaisses ? Le fils de l'homme, pour que tu prennes garde à lui ? L'homme est semblable à un souffle, ses jours sont comme l'ombre qui passe" (Psaume 144 :3-4).

Et encore :

"Tu les emportes, semblables à un songe, qui, le matin, passe comme l'herbe : elle fleurit le matin, et elle passe, on la coupe le soir, et elle sèche. Nous sommes consumés par ta colère, et ta fureur nous épouvante. Tu mets devant toi nos iniquités, et à la lumière de ta face nos fautes cachées. Tous nos jours disparaissent par ton courroux ; nous voyons nos années s'évanouir comme un son. Les jours de nos années s'élèvent à soixante-dix ans, et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans ; et l'orgueil qu'ils en tirent n'est que peine et misère, car il passe vite, et nous nous envolons" (Psaume 90 :5-10).

La relation qui existe entre Christ et chacun d'entre nous.

Cela nous permet de parler d'un problème très important : la relation entre Christ et l'Eglise et, tout particulièrement entre Christ et chaque membre de Son Eglise. Dans les religions des hommes, on ne peut s'approcher de Dieu qu'au moyen d'un intermédiaire, un "saint homme", un prêtre, quelqu'un qui est censé avoir une relation intime avec Dieu et, d'une manière ou d'une autre, être "plus près" de Dieu que nous.

Mais cet intermédiaire est lui aussi sous l'autorité d'un supérieur qui est encore plus près de Dieu que lui, et ainsi de suite jusqu'au sommet de la hiérarchie religieuse ! Toutes ces personnes sont disposées dans une structure en forme de pyramide, et c'est au sommet de la pyramide que l'on est censé vraiment rencontrer Dieu ! Par conséquent, dans les religions des hommes, notre relation avec Dieu n'est jamais une relation directe, mais elle dépend d'un certain nombre d'intermédiaires.

Si nous examinons cette structure en forme de pyramide, propre à beaucoup d'églises organisées, ne ressemble-t-elle pas à la structure qui caractérise les organisations de ce monde fini ? Avec leur hiérarchie, et les rivalités entre tous ceux qui s'efforcent d'atteindre le sommet de la pyramide ? Avec les intrigues, les médisances, les jalousies et les déceptions ? Même si ces églises sont enveloppées d'une atmosphère de religiosité, même si leur dureté se cache derrière une fausse douceur et une fausse modestie, les couteaux sont souvent cachés sous le manteau de la piété et du charme. En outre, tout le monde le sait !

Nous l'avons déjà dit, toutes ces structures ne sont absolument pas nécessaires pour Dieu ! Mais elles le sont pour les religions humaines. Bien plus, chaque fois que vous constatez que ces structures organisées prédominent dans la Chrétienté, vous pouvez être certain que c'est l'homme qui dirige et non Dieu. Ces églises ou organisations sont beaucoup plus rattachées au royaume de ce monde qu'au Royaume de Dieu. Si c'est le cas, toutes ces organisations vont dans la même direction que le monde, qu'elles se qualifient comme "chrétiennes" ou non.

Nous sommes parvenus à la fin des temps.

Nous sommes parvenus à la fin des temps. Le monde se dirige inexorablement vers une conclusion unique. Toute la terre, organisée comme une pyramide géante qui englobe toutes les organisations humaines (y compris les églises), toutes les entreprises, toutes les nations et toutes les cultures, est en train de parvenir à un état d'intégration où tous les hommes seront embrigadés et contrôlés. C'est cette organisation qui aura le "caractère" de la Bête et qui sera son image :

"Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom" (Apoc. 13 :11-17).

Il est important de comprendre que l'image de la Bête ne sera pas nécessairement une sorte de statue géante, comme certains théologiens le suggèrent naïvement. A mesure que toutes les organisations et églises humaines sont inexorablement attirées dans cette structure mondiale, les hommes reflèteront de plus en plus le caractère de la Bête. Ce "Nouvel Ordre Mondial" vers lequel se presse l'humanité est une structure où la hiérarchie prédomine, où la jalousie et l'envie sont omniprésentes, où la trahison et la haine sont dans l'ordre normal des choses…

Quelle sera la "marque" de cette image, sa caractéristique principale ? Ce sera la hiérarchie ! Partout où prédomine une hiérarchie, il y a l'image de la Bête ! Du moins, est-elle en train de se former ! Peu importe si cette organisation se dit "chrétienne" ! Cela ne veut rien dire. C'est la réalité qui compte. Les membres de la secte Moon se disent Chrétiens, mais le fait de le dire ne les transforme pas en Chrétiens ! Soyez donc certains que si la hiérarchie prédomine dans votre église, Satan n'est pas très loin ! Je vous repose la question : "Qui a donc besoin d'une hiérarchie pour diriger ?" Vous avez la réponse ! C'est le système humain de ce monde !

Jésus n'a jamais enseigné cela.

En ce qui concerne l'Eglise, Jésus n'a jamais enseigné qu'il fallait y établir une hiérarchie. En fait, Il a enseigné exactement l'inverse ! Je vous supplie de relire soigneusement ce passage :

"Jésus les appela, et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs" (Matthieu 20 :25-28).

Il n'y a aucune place pour une hiérarchie dans l'organisation de Dieu ! Aucune ! Au contraire, Jésus compare la relation qui nous unit avec Lui à celle qui unit les sarments au cep. Il a dit :

"Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire" (Jean 15 :5).

A ce sujet, il est important de remarquer qu'une vigne n'est pas comme un arbre, ni comme n'importe quelle autre plante. Elle est unique, en ce sens qu'elle n'a qu'un "tronc", auquel sont directement rattachés tous les sarments. C'est ce qui différentie la vigne de toutes les autres formes de végétation. Toutes les feuilles de la vigne sont même en contact direct avec le cep. C'est ce qu'enseigne ce passage de Jean 15 :5 : nous sommes les sarments du seul Cep véritable, Christ, et nous sommes tous directement reliés à Christ. Jésus a dit :

"Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi" (Jean 15 :3-4).

L'unité que Christ donne est une unité qui découle d'une même Vie partagée, la Vie de Christ. Nous sommes un, parce que nous partageons tous cette même Vie. Ce n'est pas quelque chose qui nous est imposé de force de l'extérieur, comme dans les systèmes humains. Mais c'est quelque chose qui vient à nous naturellement, comme l'air que nous respirons. Cela signifie que, dans la mesure où nous obéissons à Christ et à Sa Parole, nous sommes un avec nos frères et nos sœurs.

Notre porte de sortie !

Ce que je viens de dire est extrêmement important. Car cette vie de Christ nous permet d'échapper à tous les systèmes humains de ce monde ! Elle nous permet notamment de ne pas nous conformer à l'image de la Bête. C'est la hiérarchie qui fait marcher tout le système de ce monde. C'est elle qui lui donne la force, l'énergie, et la direction dont il a besoin. Cela vaut non seulement pour tous les systèmes économiques et politiques, mais aussi pour toutes les institutions religieuses. Mais, si nous pouvons nous libérer de la hiérarchie, et recevoir la réalité qui est en Christ, nous sommes automatiquement libérés du pouvoir de la Bête !

Cela ne signifie pas que nous encourageons l'anarchie. L'autorité existe dans le Corps de Christ ! Elle existe dans l'Eglise ! La famille de Dieu sait ce que signifie la soumission ! Mais ce n'est pas une soumission qui découle d'une autorité extérieure imposée, et de la force de régulation d'une institution froide. Il s'agit d'une soumission qui découle de la vie de Christ, d'une vie que nous partageons tous, hommes et femmes, esclaves et hommes libres, noirs et blancs, peu importe. Comment savons-nous cela ? C'est Jésus qui l'a dit. N'est-ce pas ce que l'Ecriture dit ? N'est-ce pas ce que Jésus a promis ?

"Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous" (Jean 14 :16-20).

Cette présence intérieure du Saint-Esprit est tellement importante pour nous, que Jésus a dit :

"Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai" (Jean 16 :7).

Il a ajouté :

"Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit" (Jean 14 :26).

Le ministère du Saint-Esprit et son impact sur la vie de l'Eglise.

Nous y voilà ! "Le Consolateur nous enseignera toutes choses" ! Nous n'avons plus besoin d'une classe de prêtres ! Nous avons le Consolateur. C'est ce qui différentie le Christianisme de toutes les religions des hommes : le ministère du Saint-Esprit en faveur de tous ceux qui croient en Jésus, quels qu'ils soient ! Nous avons tous accès à ce ministère. Il s'exerce sans aucun intermédiaire ! Comprenez-vous qu'il n'y a plus besoin de hiérarchie, qu'il n'y a plus besoin de bureaucratie ? Il n'y a rien de tout cela dans la Vie de Christ !

Parce que nous partageons tous la dispensation du Saint-Esprit, nous partageons tous également la fonction de prêtre ou de sacrificateur. La Bible dit :

"Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ" (1 Pierre 2 :4-5).

L'Ecriture dit aussi :

"Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière" (1 Pierre 2 :9).

A présent, que signifie tout cela, en ce qui concerne la fin des temps ? Voici ce que cela signifie : même si nous sommes expulsés (ou obligés de quitter) "l'Eglise organisée", nous pourrons survivre ! Nous pourrons poursuivre notre marche ! Nous avons le Saint-Esprit. Et, si nous avons le Saint-Esprit, nous avons la vie de l'Eglise !

Le fait de ne plus appartenir à "l'Eglise organisée" ne signifie pas que nous serons coupés de l'Eglise de Christ !

Nous n'avons pas besoin des mains froides et mortes de la hiérarchie et de la bureaucratie pour nous guider et coordonner notre activité, pour tout ce qui touche à la vie de l'Eglise. Nous avons le Saint-Esprit et la Parole de Dieu, la Bible. Qu'avons-nous besoin de plus ?

En tant que simples "laïcs", si nous osons nous saisir des enseignements clairs de l'Ecriture et commencer humblement à nous engager nous-mêmes dans la vie de l'Eglise, nous découvrirons tout ce que Dieu a merveilleusement prévu pour nous. Tous les "simples" saints de Dieu verront que l'Eglise peut fonctionner sans l'intervention d'intermédiaires ou de "prêtres" officiels ! La Bible dit :

"Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part" (1 Cor. 12 :27).

Oh ! Que Dieu nous donne la vision de la vie de l'Eglise ! Comme l'a écrit Paul :

"Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu'il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force" (Ephésiens 1 :17-19)

Et encore :

"Ce mystère, c'est que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus-Christ par l'Evangile, dont j'ai été fait ministre selon le don de la grâce de Dieu, qui m'a été accordée par l'efficacité de sa puissance. A moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses, afin que les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'Eglise la sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu'il a mis à exécution par Jésus-Christ notre Seigneur, en qui nous avons, par la foi en lui, la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance" (Ephésiens 3 :6-12).

Cette vie chrétienne n'est pas destinée à nous attirer une grande popularité !

Sans aucun doute, le fait de s'engager dans cette vie nous rangera dans la minorité, et fera de nous un sujet de sarcasme ! Mais n'est-ce pas ce que nous annonce la Bible ?

"Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi qu'agissaient leurs pères à l'égard des faux prophètes !" (Luc 6 :26).

C'est certain ! La vie de Christ n'est pas destinée à nous attirer une grande popularité ! Jésus a dit :

"Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent" (Matthieu 7 :13-14).

Et que pourrait-on dire de Paul, quand il rapporte cette plainte du prophète Elie :

"Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels ; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie ?" (Romains 11 :3).

La réponse que Dieu donne à Elie ne contredit pas nécessairement la plainte du prophète. Ceux qui restaient fidèles et qui écoutaient la Parole de Dieu n'étaient pas très nombreux ! Sinon, pourquoi Paul parlerait-il d'un "reste", quand il mentionne les "sept mille" qui n'avaient pas fléchi le genou devant Baal ?

"Mais quelle réponse Dieu lui fait-il ? Je me suis réservé sept mille hommes, qui n'ont point fléchi le genou devant Baal. De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l'élection de la grâce" (Romains 11 :4-5).

Manifestement, la grande masse de ceux qui composaient le peuple de Dieu étaient tombés dans l'apostasie ! En vérité, quand l'Esprit de Dieu agit, Il doit invariablement le faire en dehors de la grande majorité de ceux qui proclament appartenir au "peuple de Dieu" ! Il le fait en-dehors des organisations religieuses ! Ce n'est pas par hasard que Jésus, quand Il était sur la terre, agissait d'une manière complètement opposée à celle du système religieux de Son temps. A tel point que les chefs religieux se sont sentis obligés de Le faire crucifier !

Il en est de même aujourd'hui ! Il est futile que des Chrétiens continuent à croire que s'ils sont fidèles à Dieu et s'ils obéissent à Sa Parole, leurs amis et les membres de leurs familles vont applaudir à ce qu'ils font et se joindre à eux ! En fait, choisir Dieu, c'est choisir d'être incompris et même haï ! Mais c'est cette haine dont ils sont l'objet qui, selon Jésus, sera le moyen de reconnaître ceux qui ont vraiment choisi de Le suivre :

"Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme ! (Luc 6 :22).

Un chemin solitaire.

Le chemin qui mène à Dieu est un chemin solitaire. C'est ce que Jésus a voulu dire, quand Il a dit :

"Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent" (Matthieu 7 :14).

C'est aussi ce que Paul a voulu dire, quand il a dit :

"Nous sommes fous à cause de Christ ; mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous sommes méprisés ! Jusqu'à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité ; nous sommes maltraités, errants çà et là ; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains ; injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous supportons ; calomniés, nous parlons avec bonté ; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu'à maintenant (1 Cor. 4 :10-13).

Rappelez-vous que Paul n'avait pas à se plaindre des païens, mais des "croyants", de la grande masse de ceux qui se considéraient comme faisant partie du "peuple de Dieu", Juifs et Chrétiens ! Après tout, Paul écrivait à l'Eglise de Corinthe. Si nous reprenons le verset 10 : "Nous sommes fous à cause de Christ ; mais vous, (les Chrétiens de Corinthe), vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous sommes méprisés !

Ceux qui recherchent la "popularité" et "l'acceptation" feraient mieux de ne pas s'engager sur cette voie ! Car c'est une voie où l'on ne trouvera ni popularité ni acceptation ! J'ai été jeune, à présent j'ai vieilli. Dans ma vie, ce qui m'a toujours le plus attristé a été de voir ceux qui voulaient marcher avec le Seigneur finir par abandonner Sa voie (2 Pierre 2 :2), quand ils ont compris que cela allait tout leur coûter, la popularité, l'acceptation par les autres, par leur famille et leurs amis, tout !

C'est vraiment un grand test ! Une épreuve, une tribulation, par laquelle tout serviteur de Dieu doit passer un jour. D'autres ne peuvent pas la traverser pour vous. On ne peut même pas la traverser en compagnie des autres ! C'est une épreuve que chaque serviteur de Dieu doit traverser seul ! C'est ce que Jacob a connu dans le désert de Peniel :

"Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche ; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. Il dit : Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit : Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni. Il lui dit : Quel est ton nom ? Et il répondit : Jacob. Il dit encore : ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël ; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur" (Genèse 32 :24-28).

Nous devons tous parvenir au point où nous pouvons entendre la voix de Dieu nous dire : "Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ?", et où nous serons irrésistiblement conduits à répondre : "Me voici, envoie-moi" (Esaïe 6 :8).

Quand le Seigneur a appelé Ses disciples, ils n'ont pas été poussés à Lui répondre par une force extérieure qui les a contraints. Comme l'a écrit Oswald Chambers, ce qui a été irrésistible pour les disciples, c'est "l'insistance tranquille et passionnée de ce "Suis-Moi" !"

Vous devez vous offrir comme un sacrifice vivant.

Cela nous permet de parvenir aux questions pratiques. Le Saint-Esprit nous est donné dans le but d'édifier l'Eglise. Si tous nos efforts n'aboutissent pas à former l'Eglise, ils sont donc vains. Paul a dit :

"Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable" (Romains 12 :1).

A qui devons-nous offrir nos corps ? A l'Eglise !

Notez bien que Paul parle de nos corps. Il nous demande de présenter nos corps. Pourquoi ? Il y a là une raison très pratique. S'il nous avait demandé de présenter nos âmes, il aurait été possible de croire qu'il nous parlait d'une sorte de procédure mentale ou même spirituelle, que nous aurions pu accomplir dans le confort de nos foyers, en priant par exemple.

Mais Paul parle de nos corps de chair et de sang. L'usage de nos corps implique un contact physique. Il est certain que notre âme et notre esprit sont aussi impliqués. Mais notre âme et notre esprit accompagnent notre corps partout où il se trouve !

Il ne fait aucun doute que l'Eglise a une dimension spirituelle, mais elle a aussi une dimension physique. Paul désire que nous ne passions pas à côté de ce point. C'est là, dans le domaine physique, que nous sommes confrontés aux réalités pratiques, et que nous sommes obligés de convertir nos rêves en réalités. Ce sont des rêves communs à tous les êtres humains. C'est le désir de nouer avec les autres des relations d'amour durable. Hélas, ce désir s'évanouit trop souvent comme une vapeur, au moment où nous pensions pouvoir le réaliser !

Il nous est facile de rêver de développer des relations avec d'autres Chrétiens ! Mais, tant que nous n'aurons pas avec eux des contacts sur le plan physique, toutes ces relations resteront ce qu'elles sont, des rêves !

Mais l'Eglise n'est pas un rêve ! Elle est réelle et vivante. Si nous voulons nous impliquer dans la vie de l'Eglise, nous devons le faire d'une manière concrète et pratique. N'est-ce pas ce que nous voulons réellement ? Nous engager dans des relations d'amour durable avec les autres ? Oui, bien sûr !

Mettons en premier les besoins des autres.

Paul écrit encore :

"Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres" (Romains 12 :3-5).

Que dit Paul ici ? Il parle essentiellement de ce que chacun de nous doit faire s'il veut être impliqué dans la vie de l'Eglise d'une manière réelle et concrète. Pour cela, nous devons cesser de nous centrer sur nous-mêmes, et commencer à nous intéresser aux besoins des autres (des membres du Corps de Christ). Certes, Dieu attache de l'importance à chacun de nous individuellement. S'il n'y avait eu qu'un seul homme à sauver sur la terre, Jésus serait quand même venu mourir pour lui ! Mais, dans le passé, nous avons tellement eu l'habitude de centrer notre attention sur nos besoins personnels que nous avons de la difficulté à nous intéresser aux besoins des autres !

Oui, nous devons nous intéresser aux besoins des autres, plutôt qu'à nos propres besoins ! Après tout, c'est cela être un serviteur. C'est pour cela que nous avons été appelés à faire partie de l'Eglise ! Tant que nous ne voudrons pas nous considérer comme des serviteurs, nous ne pourrons jamais réussir notre vie d'église. C'est ce que voulait dire Paul, quand il écrivait :

"Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix" (Philippiens 2 :4-8).

C'est le commencement de la vie du Corps. C'est comme cela que l'on commence à développer des relations d'amour durables avec les autres. Quand nous rejetons l'orgueil, et la pensée que nous sommes "meilleurs que les autres".

Que l'amour se fraye un chemin !

Paul écrit aussi :

"Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun… Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques (Romains 12 :2-3 ; 9-10).

Que notre amour pour les frères et les sœurs soit sans hypocrisie et sans malhonnêteté. En d'autres termes, qu'il soit authentique. Que nous puissions aimer les autres sans la moindre pensée que nous pourrions recevoir quoi que ce soit en retour ! Jésus a dit :

"Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même ?" (Matthieu 5 :44-47).

Jésus ne nous parle-t-Il que de nos ennemis ? Non, mais Il veut souligner une vérité : nous avons besoin d'aimer les autres sans rien attendre d'eux en retour. C'est cet amour-là que Christ nous a donné. "Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous" (Romains 5 :8). C'est cet amour-là que nous devons donner aux autres, si nous voulons édifier l'Eglise. La Bible dit :

"Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n'est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais" (1 Corinthiens 13 :1-8).

L'amour ne se préoccupe pas de ses propres intérêts. L'amour n'envie pas les "dons" et les "appels" des autres frères et sœurs. L'amour n'est pas égoïste et égocentriste. Il supporte tout. Il n'est pas troublé quand, parfois, il n'est pas "payé en retour" par les frères et sœurs de l'église. Il ne soupçonne aucun mal de personne. Il ne se mêle pas des affaires des autres sous prétexte de trouver leurs défauts. Il espère le meilleur pour tous. Il supporte les mauvais traitements infligés par les autres. Il ne s'éteint pas en face de la haine et de l'oppression. C'est cela, le fondement de la vie d'église ! C'est cela, la base de la vie du Corps !

L'amour est le fondement de l'œuvre de Dieu. Sans amour, nos œuvres échoueront, nos dons échoueront, et la vie de l'Eglise échouera. La Bible dit :

"Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité" (1 Corinthiens 13 :13).

[...]

UN MOT AUX PASTEURS.

Il est certain que le fait de s'écarter de "l'Eglise organisée" n'est pas sans dangers. On ne peut donc reprocher aux pasteurs d'hésiter à faire sortir leurs assemblées de "l'Eglise organisée". Car l'opprobre, la "honte" et même les invectives qu'ils devront subir, de la part de leurs collègues pasteurs, dépassent sans doute l'imagination de la plupart des "laïcs" !

Non seulement cela, mais les milieux chrétiens sont remplis de "bergers sans troupeaux", qui essayent de répandre leurs faux enseignements dans des groupes dont ils s'efforcent de prendre le contrôle.

Les pasteurs ont donc le droit légitime de veiller à ce que leurs assemblées ne deviennent pas la proie de ces faux "bergers". La Bible nous met en garde contre eux :

"Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits" (Matthieu 7 :15-16).

Et encore :

"Je sais qu'il s'introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau, et qu'il s'élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux" (Actes 20 :29-30).

Mais nous devons quand même parvenir au point où nous devons "lâcher prise" et faire confiance au ministère du Saint-Esprit ! Les pasteurs sont donnés à l'Eglise pour l'édifier, et pour conduire les saints dans la maturité, jusqu'au point où ils vont pouvoir se prendre eux-mêmes en charge. N'est-ce pas ce que la Bible enseigne ?

"Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité" (Ephésiens 4 :11-16).

Pourquoi Christ a-t-Il donné les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs et les docteurs ? Pour le "perfectionnement des saints" ! C'est-à-dire pour le perfectionnement de chaque membre du peuple de Dieu ! Pourquoi les saints ont-ils besoin d'être perfectionnés ? Pour qu'ils puissent grandir "jusqu'à la mesure de la stature parfaite de Christ", afin qu'ils "ne soient plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes (par exemple, ces "bergers sans troupeaux"), par leurs ruses dans les moyens de séduction"…

Oui, les pasteurs doivent apprendre à "lâcher prise" ! Je veux dire par là qu'ils doivent apprendre à ne plus tenir les saints d'une manière aussi serrée. Ils doivent apprendre à conduire leur troupeau à la maturité, puis les "lâcher" ! [...] Cela signifie que les pasteurs ne doivent plus tenir leurs brebis d'une manière aussi serrée. Il faut bien qu'un jour ils les "lâchent" ! [Note d'Ecclesi@ : Les brebis n'appartiennent pas aux pasteurs, les "tenir" équivaut donc à voler Dieu] D'ailleurs, la situation de la fin des temps va l'exiger. Les pasteurs feraient donc mieux de préparer les saints pour cette fin des temps, tant qu'il est temps. C'est ce qu'ils peuvent faire de mieux pour eux ! Oui, c'est vraiment la meilleure chose à faire !

C'est ce qui s'est passé en Chine. Et c'est dans ce pays que l'œuvre de l'Eglise a le plus prospéré au monde ! Pour quelle raison ? Parce que tous les saints, y compris les femmes, ont pu être amenés à la maturité en Christ ! Concernant les femmes, seriez-vous surpris d'apprendre que presque la moitié des "églises de maisons" en Chine sont conduites par des femmes ? Est-ce que cela signifie que, quand il y a des hommes pour assurer la direction spirituelle d'une l'église, ils devraient laisser la place à une femme ? Non, bien sûr. Mais quand il n'y a pas d'hommes mûrs dans une église, soit en raison des exigences de leur métier, parce qu'ils ne sont tout simplement pas mûrs dans le Seigneur, ou parce qu'ils ne veulent pas prendre leurs responsabilités, est-ce que cela devrait signifier qu'il ne devrait plus y avoir de vie d'église ? Non ! Ce serait stupide !

Je voudrais dire la vérité aux hommes. Je veux vous dire que, lorsque les hommes, par crainte, n'ont pas voulu s'engager, les êtres les plus courageux, les plus compétents et les plus capables de diriger les saints, ont été des femmes ! Des femmes comme Constance Cumbey, Jewel Van der Merwe et Pauline MacPherson, pour ne nommer que celles-ci, que j'ai personnellement connues. Elles sont, ou ont été, de vraies héroïnes de la foi, et tous, nous ferions bien de suivre leur exemple !

Je me rappelle qu'en 1969, au Vietnam, alors que je me trouvais "sur le front" près de la frontière du Cambodge, nous avons été attaqués par l'armée nord-vietnamienne. Nous étions sur le point d'être submergés, et la situation était si désespérée qu'il nous semblait que nous ne nous en sortirions pas. Nous avons alors ordonné à TOUS ceux qui étaient présents dans le camp de s'engager dans la défense de nos positions. Tout le monde a été appelé ! Les cuisiniers, le personnel médical (ce qui était d'une certaine manière "illégal"), le personnel de maintenance, les visiteurs, tout le monde, qu'il soit normalement combattant ou non. C'était une situation d'urgence ! Il en est de même aujourd'hui. Nous sommes à la fin des temps ! Nous sommes dans une situation d'urgence ! Tout le monde doit monter en première ligne ! Personne ne doit avoir d'excuse ! Les sœurs ne doivent pas se cacher derrière leur condition féminine, et les hommes ne doivent pas invoquer leur carrière. Personne n'est exempté ! Tous les saints, et non quelques "élus" seulement, doivent devenir des membres du Corps de Christ pleinement actifs ! Il est temps pour nous de monter au front !


Avec l'aimable autorisation de LaTrompette.net

Pour poursuivre dans cette révélation, Ecclesi@ vous suggère de lire l'article L'Eglise de Maison.
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